Tap, tap, tap. Ses pieds nus foulent le sol brulant. Telle une marionnette, elle erre dans les allées de la prison sans but réel. Elle ne s’attarde pas, jamais. Le visage est clos à toutes émotions, le regard est droit, fixant ce que personne ne peut voir. Les babioles s’entrechoquent, rythmant la marche. La base de son arme en vient à frotter contre le sol, créant un bruit fort désagréable. La tête bascule de temps à autre, quelques mots quittent ses lèvres, des paroles d’une chanson racontant les exploits d’un héros déchu sans doute. Un sourire malsain finit par naître sur ses lèvres qui s’étirent lentement. La lame se vrille, la garde tourne entre ses doigts de façon à ce qu’elle positionne le long de son bras, vers l’arrière. La voilà que d’un pied, elle pousse une porte pour pénétrer dans une salle d’entrainement.

Clan Souzou, responsable de tous les prodiges en rapport avec le ninjutsu. Bien. Ici, on trouve des shinobis de tout âge, de tout gabarit. Elle observe cela, un temps. Un soupire lasse passe ses lèvres. Les pieds se mettent en mouvement une nouvelle fois. Elle longe un mur, sa main libre venant se frotter à celui-ci pour y chercher un peu de fraîcheur. Là, ça sera bien. L’arme est déposée sur le sol, le dos se plaque contre le mur. Elle se laisse glisser, ses jambes se croisant pour finir assise en tailleur. Silence. Le souffle va et vient. Elle se concentre, laissant son chakra envahir son corps. Les paupières se ferment, bien que cela ne change pas grand-chose… Elle se repose. Oui, elle se repose.